top of page

Renforcer la gestion des conflits au Sahel : le travail de l'ICRC au Mali

Drapeau du Mali

L'insécurité dans les régions frontalières reculées du Sahel résulte de plusieurs facteurs, notamment la porosité des frontières, la faiblesse des capacités de l'État, le trafic illicite d'armes, de drogue et d'êtres humains, ainsi que la présence de groupes islamistes extrémistes armés. La chute du colonel Kadhafi en Libye en 2011 a exacerbé ces problèmes, déclenchant une série d'événements qui ont exacerbé les conflits et l'insécurité dans les régions du Sahel et du Sahara.


Cette instabilité a conduit à une rupture de confiance et de communication entre les communautés – nomades et sédentaires – et les autorités frontalières locales et les services de sécurité.


Implication de l'ICRC


En 2016, l'ICRC a été mandaté par le Groupe danois de déminage (DDG) pour soutenir son programme de sécurité et de gestion des frontières (BSM) dans la région du Sahel, qui couvre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ce programme vise à réduire la violence armée, à améliorer la sécurité des communautés et à renforcer la sécurité et la gestion des frontières dans la région du Liptako-Gourma grâce à une approche globale de gestion des frontières.

Dans le cadre de l'initiative BSM, le DDG identifie les sources de conflit dans les zones frontalières et collabore avec les acteurs de la sécurité aux niveaux local et national pour prévenir et gérer les conflits. Cela comprend la promotion du dialogue et du partage d'informations entre les communautés et les autorités, ainsi que le renforcement des mécanismes locaux de résolution des conflits.

En septembre 2016, l'ICRC a contribué à ce programme en fournissant une formation spécialisée et un soutien au personnel du DDG, visant à améliorer leurs compétences en matière de résolution de conflits et de facilitation du dialogue.

Activités clés réalisées par l'ICRC

  1. Formation à la résolution des conflits et à l'animation de groupe : L'ICRC a dispensé une formation de deux semaines à 26 membres du personnel de la DDG du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Cette formation visait à doter les participants des outils et techniques nécessaires à la gestion des conflits et à l'animation efficace des dialogues de groupe.

  2. Coaching et mentorat : L'ICRC a offert un soutien continu aux participants alors qu’ils organisaient et facilitaient des processus de dialogue en grands groupes dans leurs régions respectives.

  3. Soutien au développement des programmes : L'ICRC a animé des séances de réflexion pour aider le personnel du DDG à intégrer l'apprentissage à ses programmes. Cela comprenait l'adaptation des activités existantes, la conception de nouvelles initiatives et l'amélioration du suivi et de l'évaluation des résultats de la gestion des conflits.


L’impact de la formation de l'ICRC a eu un profond écho auprès des participants, qui ont partagé leurs expériences :

  • Garba, chargé de projet :

« La formation TPN est si essentielle que toutes les nations devraient l’intégrer dans leurs systèmes éducatifs nationaux. »
  • Housseini, Responsable du programme :

« J'ai senti que cette formation avait non seulement renforcé la cohésion de l'équipe, mais aussi motivé mes collègues à servir les communautés cibles avec un engagement renouvelé. Les qualités humaines et l'expertise technique des animateurs ont été une véritable source d'inspiration. »
  • Gérard, conseiller de terrain pour la réduction de la violence armée :

« Cette formation a été extrêmement bénéfique. J'ai réalisé que les outils et techniques de médiation ne sont pas réservés à nos activités professionnelles, mais peuvent être appliqués au quotidien : au travail, en famille et même dans les relations. »

Les participants détenant leurs certificats de programme de formation de 2 semaines avec l'ICRC
Les participants détenant leurs certificats de programme de formation de 2 semaines avec l'ICRC

Par son implication dans la région du Sahel, l'ICRC a joué un rôle crucial dans le renforcement des capacités locales à gérer efficacement les conflits. En autonomisant les communautés et en favorisant la collaboration, l'ICRC a contribué à rendre les régions frontalières du Mali, du Burkina Faso et du Niger plus sûres et plus résilientes.



Mots-clés :

Comments


bottom of page